MÉMO - TÉLÉMÉDECINE
« Il faut inscrire la télémédecine dans le droit commun. » Agnès Buzyn, ministre des solidarités et de la santé
« Les actes de télémédecine sont des actes médicaux. » Décret Télémédecine du 19 octobre 2010
LA TÉLÉMÉDECINE, QU'EST-CE QUE C'EST ?
VOUS AVEZ DIT
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TÉLÉMÉDECINE ?
La télémédecine est « une forme de pratique médicale à distance utilisant les technologies de l’information et de la communication ». (art. L.6316-1 du code de santé publique). Elle peut aujourd’hui prendre 5 formes différentes reconnues par la loi :
la téléconsultation : consultation à distance d’un patient par un professionnel médical,
la téléexpertise : avis d’expert à distance entre professionnels de santé,
la télésurveillance : suivi du patient à distance grâce à un dispositif médical,
la téléassistance médicale : assistance à distance par un professionnel médical d’un autre professionnel de santé,
la régulation médicale : réponse médicale par téléphone assurée par le SAMU/Centre 15.
LA TÉLÉMÉDECINE, CE N'EST PAS...
LES IDÉES REÇUES
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La télémédecine n’est pas une médecine sans médecin. Au contraire, elle permet aux médecins de consulter depuis n’importe quel lieu. Elle facilite l’accès de tous au diagnostic médical. Elle abolit les barrières géographiques et contribue à combler les déserts médicaux.
La télémédecine ne transforme pas le secteur de la santé en « far-west » libéral. Elle ne permet pas à des non-professionnels de s’improviser médecins. Les plateformes privées de téléconseil de santé ne sont des plateformes de télémédecine que si elles en obtiennent la qualité par une Agence de santé régionale.
La télémédecine n’est pas systématiquement déshumanisante. Tout dépend des usages et du contexte organisationnel des dispositifs techniques de télémédecine. Actuellement, dans le cas des téléconsultations, il s’agit toujours pour le patient d’interagir avec un médecin. Et le patient est parfois accompagné ou reçu par un professionnel de santé.
La télémédecine n’est pas une médecine de luxe. En janvier 2018, le gouvernement a décidé d’ajouter la télémédecine aux actes remboursés par l’assurance maladie. Il négocie actuellement avec les syndicats de médecins libéraux pour en fixer les tarifs et les modalités.
500000
actes de télémédecine en 2019 [source : prévisions gouvernementales]
1000000
en 2020 [source : prévisions gouvernementales]
25 €
le tarif de base de la consultation pour un avis « ponctuel et court » [source : Syndicat des médecins libéraux]
CE QUE ÇA CHANGE POUR LES DIABÉTIQUES ?
TÉLÉMÉDECINE ET DIABÈTE
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Pour les personnes diabétiques, la télémédecine représente un nouvel enjeu pour l’amélioration de leur prise en charge médicale. Plusieurs outils concrets se présentent d’ores et déjà :
Le carnet glycémique électronique, au service du patient diabétique de type 1.
Il permet la téléconsultation, ainsi que la télésurveillance (transmission en continu des données glycémiques captées par un objet connecté). C’est une « sentinelle à distance » de l’évolution de la maladie.
Les applications de suivi, notamment pour les femmes atteintes de diabète gestationnel. Il existe une myriade d’application dédiée au suivi du diabète, il est important de bien se renseigner sur chacune d’entre elle, savoir qui en est à l’origine, si vos données sont bien protégées. Certaines permettent de renseigner l’évolution de la glycémie et les doses d’insuline.
Cela facilite la collaboration entre les professionnels de santé concernés (gynécologues, sages-femmes, médecins de ville).
ET MOI ? QUE DOIS-FAIRE ?
NOS CONSEILS...
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Faites attention aux plateformes de téléconseil. Cette « fausse » télémédecine propose des conseils médicaux, mais il ne s’agit en aucun cas de consultations en ligne. Elles n’ont le droit ni d’établir un diagnostic, ni de prescrire ou de modifier un traitement, sauf si la structure a obtenu l’autorisation des ARS.
Soyez attentif à vos données personnelles. La France est aujourd’hui le pays qui encadre le mieux l’hébergement et le traitement des données de santé. Il est important de s’assurer que les opérateurs d’une solution de télémédecine vous proposent bien un hébergement agréé ou certifié par le ministère de la santé (HDS).
Restez en contact avec votre médecin. Dans la prise en charge du diabète en particulier, toutes les études soulignent l’importance de la qualité relationnelle et du lien thérapeutique entre le patient et ses soignants. Il est le principal vecteur d’adhésion au traitement, et un facteur majeur d’amélioration du devenir clinique. La télémédecine doit rester une pratique médicale qui permet de faciliter la vie quotidienne des patients, et de fluidifier leur suivi.