De nombreux patients nous questionnent régulièrement sur les pompes à insuline. Et depuis plusieurs mois, la Fédération Française des Diabétiques et son Diabète LAB sont particulièrement sollicités au sujet d’un dispositif médical de type « pompe patch » : le MyLife Omnipod. 

Un dispositif médical qui vous fait parler !

La richesse et la diversité des témoignages au sujet de cette pompe à insuline nous ont interpelés et nous ont incités à approfondir la compréhension que nous en avons. C’est pourquoi au Diabète LAB, nous avons décidé de mener une étude sur l’utilisation au quotidien du dispositif médical MyLife Omnipod par les personnes atteintes de diabète.

Cette étude, sur Internet, a permis de rassembler plus de 1374 répondants entre juin et septembre 2017.

Une forte mobilisation des Diabèt’Acteurs

Il s’agit d’une enquête remarquable à plusieurs titres, nous pouvons tous en être fiers :

  • C’est tout d’abord grâce à vous que ce questionnaire a vu le jour. Nous avons interrogé plusieurs patients et professionnels de santé en demandant de nous parler de ce dispositif : un grand merci à vous ! C’est ce qui a permis de trouver une formulation des questions qui soit compréhensible de tous, et de trouver plusieurs choix de réponses, il ne restait plus qu’à cocher les cases. Merci aussi aux communautés en ligne qui ont diffusé ce questionnaire : l’Association Française des Femmes Diabétiques et Aide aux Jeunes Diabétiques.
  • Grâce à vous, nous avons réussi à interroger plus de 10% des usagers du dispositif en France, en moins de 3 mois ; alors qu’il est habituellement difficile d’atteindre 1% des usagers pour ce type d’étude…
  • La précision des réponses et leur nombre permettent – enfin – de confirmer que l’expérience des patients est à même d’être la première source d’information, fiable et directe quand il s’agit de mieux comprendre ce qui se passe avec un médicament ou un dispositif médical dans la « vraie vie ».
  • Animés par nos valeurs, de servir et ne jamais nuire aux patients, nous avons conduit cette étude dans le plus grand respect de la confidentialité, sous hébergement agréé de données de santé [1], sans devoir requérir à des systèmes mercantiles sur Internet ou peu respectueux de vie la privée des patients. Merci de votre confiance à tous !

Et après ? Une seconde phase d’étude débute maintenant…

Parce qu’un questionnaire ne peut pas tout dire à lui tout seul, nous allons à présent procéder à des entretiens. Ils vont se dérouler par téléphone et en face à face auprès de patients.

L’objectif ? Vous laisser parler librement, avec vos propres termes et ainsi nous raconter plus en détail vos expériences avec ce dispositif, les difficultés rencontrées, les façons dont cela a fait évoluer votre qualité de vie, les possibles moments où vous avez arrêté de l’utiliser, vos besoins et vos attentes…

Nous vous présenterons les résultats de cette seconde phase d’étude d’ici quelques mois.

Encore une fois merci de votre confiance et bravo à vous tous ! 

Premiers résultats :
les conseils d’utilisation globalement respectés

Comme nous nous y sommes engagés, voici les premiers éléments que nous tenons à partager avec vous :

  • En comparaison des données de l’Assurance Maladie sur les utilisateurs de pompe patch, la population des répondants apparaît conforme en âge (en moyenne, 35 ans), mais un peu plus féminine que celle des utilisateurs du dispositif ; et sa répartition géographique en France est équilibrée. Les régions qui ont fourni le plus de répondants sont la Bretagne, le Centre Val de Loire et la Normandie !
  • Les répondants étaient tant des nouveaux utilisateurs depuis moins d’un mois du dispositif (9,52%), que des usagers de 1 à 3 mois (12,51%), de 3 à 6 mois (30,92%), que majoritairement des usagers de plus de 6 mois (46,87%).
  • 85% des personnes interrogées déclarent avoir consommé au cours des 7 derniers jours pas plus de 3 pods* et 47% indiquent même n’avoir consommé que 2 pods. Ce qui est conforme aux prévisions et recommandations d’utilisation, et lève beaucoup de doutes sur le respect des conseils d’utilisation par les patients !
  • 76% des usagers expérimentés déclarent avoir rencontré une situation conduisant à consommer plus de Pods principalement en raison d’un Pod arraché. Ceci constitue une information importante pour le distributeur qui va analyser ce phénomène avec ses équipes pour l’améliorer le cas échéant.
  • 93% des déclarants veulent continuer à utiliser le dispositif, majoritairement adopté « il est plus confortable, pratique et sans fil ».

[1] Traitement des données à caractère personnel : Sanoia / e-HS. HADS : IDS.

 

* Pod : Les particularités techniques de la pompe OmniPod :
L’OmniPod est une pompe à insuline dite « patch »  car il n’y a pas de tubulure reliant la pompe à la canule. Le dispositif est composé de deux éléments :
–    le Pod : contenant un réservoir de 200 unités d’insuline, une canule souple, un introducteur, une pompe et des piles, il est directement appliqué sur la peau.
–    le PDM : télécommande utilisée pour piloter le Pod.
Les Pods contiennent à la fois des déchets d’activité de soins à risque infectieux (Dasri), et des déchets d’équipements électriques et électroniques (filière DEEE). Les Pods usagés ne doivent donc pas être éliminés avec les ordures ménagères. Un circuit de gestion de ces déchets devrait être mis en place d’ici la fin de l’année.
Source – Fédération Française des Diabétiques