MÉMO - SAVOIR REPÉRER LES FAKE NEWS

Vous avez sans aucun doute déjà croisé des informations au titre accrocheur comme par exemple : « Traitement miracle, comment guérir du diabète ! ». Les fake news sont partout, et d’autant plus dans le domaine de la santé. D’après l’Observatoire de l’info en santé, les fausses informations les plus partagées sur les réseaux sociaux sont celles qui touchent justement aux sujets de la santé. Aujourd’hui, dans le contexte du Coronavirus, les fake news et les arnaques pullulent.

Le Diabète LAB vous propose ce Mémo afin d’adopter les bons réflexes, en vous posant les bonnes questions pour démêler le vrai du faux !

UNE FAKE NEWS, C'EST QUOI ?


De l’anglais, « fausse information », appelée aussi intox, infox, il s’agit d’une information partiellement vraie ou mensongère dans le but de tromper le public. Elle peut provenir d’une ou plusieurs personnes, d’un ou plusieurs médias, d’une personnalité d’État ou d’un gouvernement. 

Une erreur peut venir de n’importe où. Personne n’est totalement à l’abri de relayer une fake news, pensant probablement partager une information intéressante et pertinente. À l’ère d’internet, elles sont monnaie courante, d’autant plus dans le domaine de la santé.

De temps à autre, il est bien difficile de les repérer.

QUELS SONT LES RISQUES ?


Même en le faisant parfois par erreur, partager ou relayer une fake news, c’est participer à la désinformation ou de mésinformation.

Une information erronée ou mensongère partagée sur internet peut créer un effet domino et potentiellement induire en erreur d’innombrables personnes.

Certaines fake news en santé ont la capacité d’entraîner davantage de risques et de conséquences si l’information parle par exemple d’un traitement.

En relayant l’information, si le traitement n’est pas prescrit par un professionnel de santé, cela peut mettre la santé de nombreuses personnes en très grand danger.

Dans le doute, je croise les sources et je n’hésite surtout pas à en parler à mon médecin traitant ou à mon diabétologue.

PARÈNTHESE SUR LES ARNAQUES


Fake news et arnaques vont parfois de pair.

On me propose par exemple un médicament miracle pour guérir telle ou telle maladie, avec la possibilité de l’acheter directement en ligne.

Voici plusieurs conseils pour faire attention : 

Je me méfie du côté trop alléchant de l’offre de médicament ou autre fourniture. Je m’assure qu’il s’agit d’un site marchand. Je peux, par exemple, taper le nom du site sur votre moteur de recherche en y ajoutant « arnaque » afin de voir si des internautes ont pu déjà témoigner de l’arnaque.

Je ne me fie pas uniquement aux avis des consommateurs. Certains d’entre eux pourraient être faux pour me convaincre d’acheter quelque chose.

Je choisis de préférence un site français ou européen. Cela me garantit des droits de consommateurs (comme le droit de rétractation) que n’offrent pas tous les sites installés en dehors de l’Union européenne.

Je peux rechercher quels sites sont autorisés pour la vente en ligne de médicaments en cliquant ici.

Je me demande si à l’origine je souhaite seulement m’informer ou vraiment acheter un produit. Je reste vigilant lors du paiement. Les arnaques sont de plus en plus efficaces et il est donc de plus en plus difficile de repérer les sites d’achat en ligne frauduleux. Il y a également le risque que mon compte bancaire soit piraté.

Avant de payer, le vendeur doit me permettre de vérifier le détail de ma commande par un double clic : le 1er clic permet de vérifier la nature et la composition de la commande, le 2ème clic permet de confirmer définitivement la commande.

Avant la transaction, je vérifie que le site est bien sécurisé. Sur divers sites web, l’URL de la page « http:// » devient « https:// », avec l’ajout du « s » pour « Secure », un cadenas fermé peut aussi apparaître dans la fenêtre de votre navigateur. Il est aussi recommandé de choisir une double précaution auprès de votre banque pour effectuer mon achat. Il s’agit par exemple de confirmer mon achat grâce à un code reçu par SMS.

PRENDRE DU RECUL


D’après une étude du MIT sur les réseaux sociaux, notamment Twitter, une fausse information se répand six fois plus vite qu’une vraie information. Pourquoi ?   

Toujours d’après cette étude, il est observé que les fake news partagées portent souvent sur des sujets originaux ou qui suscitent de l’émotion (surprise, dégoût, peur, promesse miraculeuse, etc.).

Il est bien naturel d’être davantage séduit par les prétendues vertus d’un remède miracle plutôt qu’un article faisant part des limites ou des effets indésirables d’un traitement, pourtant efficace.

C’est donc ici que j’adopte une extrême prudence vis-à-vis des informations qui suscitent de fortes émotions.

COMMENT REPÉRER UNE FAKE NEWS ?


Pour savoir si le site web est fiable, il y a différents moyens : 

✅  Ne pas m’arrêter au titre

  • Parfois les titres peuvent être trop accrocheurs et racoleurs dans l’unique but de me faire cliquer sur le lien. Je lis l’article ou regarde la vidéo en entier pour me faire une idée, voir si cela est crédible et cohérent. Je regarde aussi l’image qui est associée si c’est un article, voir si elle correspond bien au contenu.

J’identifie la source et le/les auteurs

  • J’explore le site, et je cherche ses mentions légales. Tous les sites internet en France, sont obligés de les mentionner. Je découvre les mentions obligatoires pour tous les sites internets :
Aller sur le site

Je peux aussi me rendre sur la page « Contact », la page « À propos », « Qui sommes-nous ? ». Je fais une rapide recherche sur le ou les auteurs sur internet. Est-ce qu’il/ils existent vraiment ? Mais cela n’est pas suffisant pour m’assurer de la fiabilité d’une information !

Je cherche d’autres sources

  • Est-ce que l’article indique les sources de ses informations ? Je cherche dans le corps de l’article ou à la fin s’il y a des liens web vers d’autres sources d’informations. Je clique dessus et je regarde si cela redirige vers d’autres sites fiables et/ou connus.

Je vérifie la date

  • Je replace l’information dans un contexte temporel. Si je partage un article qui date de un an ou plus, je cherche à savoir si l’information est toujours d’actualité.

Me demander si c’est de l’humour

  • Si je lis ou regarde quelque chose qui paraît beaucoup trop extravagant ou farfelu, je vérifie la vocation du site, dans l’À-propos, par exemple.

Observer la présentation du site

  • J’observe la facilité d’utilisation du site, sa structure, le style rédactionnel (fautes d’orthographe ou de grammaire), le type de publicités. Cela peut être révélateur de la crédibilité du site.

Lire les commentaires

  • Il ne faut pas s’y fier uniquement, mais cela peut donner des indices.

Après avoir suivi ces conseils, vous pourrez vous faire une idée sur la qualité et la véracité ou non de l’information.

Les Mémos du Diabète LAB vous aident à vous souvenir des points essentiels concernant un aspect particulier de votre diabète.

Chaque Mémo est différent, dans sa structure et sa forme, pour rester aussi clair et efficace que possible.

Un Mémo rassemble quelques pistes pour comprendre, ainsi que des conseils génériques. Il ne remplace en aucun cas la consultation chez votre médecin. S’il suscite des questions, vous pouvez l’imprimer et le montrer à votre médecin traitant ou à votre diabétologue.

Téléchargez et imprimez la version papier de ce mémo !

Elle vous permet de conserver avec vous ou d’afficher nos explications et nos conseils.